Comment être motivé au travail ?
C’est à mon avis la question que devraient se poser tous les DRH de France et de Navarre. En effet, selon un récent sondage Ipsos, seuls 7% des salariés de l’Hexagone se disent fortement motivés au travail. Un mal purement français ‘ En tout cas, pour une fois, il n’y a aucune chance que l’on nous prenne notre titre de « champion du monde »…
Champions toutes catégories de la démotivation !
Nous savions que les Français sont les champions du pessimisme (un titre qu’il va être très difficile de nous retirer…), voilà qu’ils sont maintenant les champions incontestés de la démotivation au travail ! Vous me direz, rien de nouveau sous le soleil puisque cette étude ne vient que confirmer les résultats des années précédentes. Effectivement, mais on aurait pu penser que la situation allait s’améliorer en 2011, notamment avec le premier semestre qui a été relativement bon. Il faut dire aussi que la conjoncture actuelle ne donne pas vraiment envie de faire la fête… Je ne vais pas vous énumérer les raisons qui justifieraient cette baisse de motivation, car je ne veux pas vous plomber le moral et parce que j’imagine que vous voyez où je veux en venir. Même si je veux bien comprendre qu’il ne soit pas toujours facile d’être motivé par son boulot, je n’arrive pas à m’expliquer pourquoi la motivation est moins forte chez nous que chez nos voisins espagnols. La qualité de vie au travail, si elle n’est pas terrible en France (6.1 sur 10 contre 6.9 sur 10 en Allemagne) n’explique pas tout puisqu’elle est moins bonne en Italie (5.7 sur 10) ce qui n’empêche pas nos voisins transalpins de rester plus motivés que nous. Par contre, en regardant en détails cette étude présentée par le quotidien Les Echos, on note que le stress est « élevé et en hausse » et que les cadres en sont les premières victimes. En effet, ces derniers sont 51 % à estimer consacrer « trop de temps » au travail (47 % en 2008), que la reconnaissance de leurs efforts est trop faible (41 % d’insatisfaits contre 36 % en 2008) et qu’ils sont de moins en moins bien dirigés. Remarquez, il n’y a pas que les cadres qui se plaignent puisque l’ensemble des salariés pointent le manque de reconnaissance, la faiblesse de la rémunération et l’importance de la charge de travail comme facteurs de démotivation. Encore une fois, la rémunération est en tête de liste des préoccupations des Français car plus d’un salarié sur deux (52 %) cite le niveau de salaire comme principal grief. Remarquez c’est cohérent avec le fait que la rémunération soit le critère principal justifiant le choix d’un employeur.